vendredi 19 octobre 2007

LA COIFFURE EN HISTOIRE XVI° XVII°/HAIR's HISTORY From XVI° to XVII° Century




Marie-Thérèse, reine de France (XVII°)
QUEEN OF FRANCE










Elle épousa Louis XIV en 1660, mais elle participa un peu aux fastes de la cour du Roi Soleil. Elle vivait plutôt en retrait. Quand le souverain amena en France sa jeune épouse, au lieu de mettre en valeur ss cheveux (qu'elle avait fort beaux!), on voulu lui mettre une perruque suivant la mode de l'époque.

La reine s'y refusa; elle se fit faire une coiffure à la fois simple et gracieuse, qui figure parmi les plus belles de l'histoire de la coiffure.


Pour tout ornement, elle portait un ruban de perles et une tresse.


Matériel.


Une tresse de 50 cm. Un ruban de 30 c sur 5 cm. Un chignon postiche.


Exécution

Commencer cette merveilleuse coiffure par une frange de boucles souples et large de 6 cm qui encadre le visage. Boucler les cheveux sur deux rangs. Tracer une séparation d'une oreille à l'autre passant sous le vertex , crêper abondamment le sommet de la tête; coiffer le cheveux en arrière, puis fixer derrière la tête, un peu décentré un chignon postiche et les recouvrir avec les cheveux bien tirés.


Boucler le reste des cheveux, puis les brosser en formant des volutes souples qui descendent sur les épaules.

Avec un ruban de perles, pierres et strass d'environ 30 cm, attacher le chignon, compléter la coiffure avec une tresse qui va d'une oreille à l'autre en traversant le chignon.







                                          
                                    




Coiffure à la "garcette"

C'est pendant le règne de Louis XIII (1601-1643), fils de Marie de Médicis, qu'apparurent en France les premières coiffeuses pour les dame de la haute société.
C'est là, que pour la première fois Mr Champagne exerce le métier de coiffeur pour dames.
La coiffure en vogue, à cette époque, c'est la "garcette". Ce nom, vient de la frange bouclée qui entoure gracieusement le visage. Comme cette coiffure demande une chevelure abondante, on avait recours au chignon de cheveux postiches.
Cette idée plut également aux hommes qui, pour cacher leur calvitie, commencèrent à utiliser la perruque.


Matériel.



4 fermoirs de 10 cm. 2 rubans de 30 cm.


Exécution.


Cette coiffe plaisante et harmonieuse nécessite des cheveux longs. Osez le postiche!

Séparer la bordure du visage et la boucler. Onduler la partie antérieure, boucler les pointes et coiffer en chignon bouclé sur le haut de la nuque. Avec le reste des cheveux, faire des ondulations souples et des boucles en anneaux qui retombent doucement sur les épaules. Agrémenter la coiffure avec les rubans et les fermoirs de perles.

                                      












Bacchus
Au VI° siècle, malgré une époque historique troublée, le sens esthétique se raffine, même en ce qui concerne le soin de la personne.
Les vêtements, surtout à la fin du siècle, deviennent somptueux, avec une grande variété d'étoffes précieuses et de riches bijoux.
Les coiffures se compliquent et s'ornent de pierres précieuses et de plumes.
Les grands artistes assurent la renommée des dames et des seigneurs dont il font le portrait en pose majestueuse, dans toute la pompe de leurs vêtements. (Titien pour les portraits à la cour, Caravage pour ses représentations populaires).
Cette coiffure mixte est couronnée de pampre et de raisins.
La coiffe est tout en boucle et d'aspect naturel.


Matériel.

Une couronne de vigne de teintes automnales de 43 cm.

Exécution.

La coiffe est très simple. Coiffer les cheveux d'un coté et former de nombreuses boucles au fer. Ces boucles doivent naturellement encadrer le visage.
Crêper la partie supérieure de la tête pour rendre la coiffure plus vaporeuse.
Pour compléter la coiffure, poser dans la couronne de feuilles de vignes.

                                         












Marie de Médicis Reine de France (1573-1642)
QUEEN OF FRANCE










Fille de François II, grand duc de Toscane, et épouse du roi de France Henry IV, Marie de Médicis profita de sa positon à la cour pour instaurer un luxe extravagant.

L'une de ces robes étaient garnie de 32 000 perles et 300 diamants.

A la mort du roi, elle exerça la régence pour son fils, le futur Louis XIII. Pendant cette période, le cardinal de Richelieu mit un coup d'arrêt à la course au luxe effréné. Il promulgua une loi qui interdisait aux riches les dépenses excessives pour rééquilibrer les dépenses de la France en situation économique désastreuse.

Marie de Médicis portait les cheveux courts et frisés, avec des centaines de bouclettes disposées en auréole autour du visage; le reste de la tête étant tiré vers le sommet pour allonger la silhouette.

Un autre type de coiffure, appelé "à la chinoise", ou en "pain de sucre" rester à la mode jusqu'en 1600.


Matériel.


Une couronne de strass et perles blanches de 40 cm (5 cm de haut), un toupet.

Fabriquer la couronne avec le strass et les grosses perles blanches en créant un jeu d'arcs qui se répètent. Placer une perle sur chacun de ces arcs. Fixer le tout sur une armature de fil métallique. Recouvrir la base d'un double rang de strass et d'un rang de perles blanches.


Exécution.


Cette coiffure demande une permanente. Commencer par le milieu du front et continuer sur toute la tête à former de petites boucles dirigées vers l'avant et le haut (sur les deux cotés), en tenant compte du fait que le sommet de la tête doit avoir un volume important. Si les cheveux sont insuffisants, utiliser un toupet de cheveux postiche pour donner une forme en poire.



Coiffer toutes les boucles et adoucir la coiffure en encadrant le visage de quelques boucles souples.



Poser la couronne.

                                       
                                       

Marie Stuart Reine d'Ecosse. (1542-1587)


QUEEN OF SCOTLAND











Marie Stuart reine d'Ecosse épousa le roi de France François II. A la mort de son mari, elle retourna en Ecosse et prit la tête du parti catholique qui s'opposait au parti protestant.
Sa mentalité francophile et sa foi catholique l'amena à comploter contre sa propre cousine Elizabeth d'Angleterre. Celle-ci, la fit exécuter le 8 février 1587, sous l'accusation du complot.
Cette reine aussi belle qu'infortunée, portait d'ordinaire , une coiffure avec une pointe au milieu du front, et tous ses diadèmes et couvre-tête avaient la forme d'un arc double, d'où la caractéristique forme de cœur.
Des variantes de cette coiffure furent élaborées jusqu'en 1910.

Matériel.

Une couronne, une broche, un rang de perles. Réalisation de la couronne: Avec le fil de cuivre, former une structure de 42 cm de circonférence à la base et comprenant 6 montants de 18 cm de haut. Poser une tresse sur chacun des montants et fixer le tout avec un petit chignon et une broche; A la base de la couronne, fixer une tresse pour la couvrir. Accrocher les rangs de perles

Exécution.

Commencer la coiffure en regardant la tête depuis le dessus.
Faire deux séparations dépit les cotés de la nuque jusqu'aux tempes. Crêper, puis lisser les cheveux de la zone centrale. Une fois le volume désiré obtenu, passer aux cotés.
Enrouler graduellement les mèches sur elles-mêmes en formant un rouleau tout autour du visage. Sur le front, le modeler en forme de cœur à peine esquissé.


Completer la coiffure avec la couronne.


                                       







La reine Margot









Marguerite


de Valois (1552-1615)




Fille d'Henry II et de Catherine de Médicis, elle épouse Henry IV en 1572 mais suite à une série de scandales le mariage est dissous en 1599. Ce fut elle qui lança la coiffure en cœur. Pour augmenter le volume de ces cheveux, elles plaçait des bourrelets de tissus sous les arcelets car la mode ne permettait pas de porter des chapeaux.


Une de ses coiffures préférées, était ornée de soie et de perles, et avait sur le coté un petit panache de plumes.


Matériel : Un pendentif de perles de 14 cm. 2 tresses de 40 cm, 2 armatures de 22 cm à la base, demi-circonférence de 36 cm , hauteur 2 cm, 5 cm, 8 et 9 cm.


Avec du fil de cuire, former 2 armatures symétriques. Les recouvrir de tulle et coudre les bords. Ouvrir de la frisure postiche, bourrer les armatures et coudre au point de devant.


EXECUTION: Commencer par une raie au milieu du front, puis une deuxième allant d'une oreille à l'autre et interrompant au sommet (4 cm). Faire une ondulation très souple sur le devant, crêper par derrière et tresser le haut de la chevelure. Poser la double armature.

Coiffer les cheveux de devant en formant un rouleau très vaporeux. Laisser lisse la partie postérieure de la tête et faire un rouleau sur la nuque. (On peut aussi séparer les cheveux en deux parties et les amener sur les cotés de la nuque en deux gros rouleaux sous les oreilles.)

Le long de la bordure externe des armatures, fixer deux tresses qui encadrent la coiffure en soulignant sa ligne en cœur. Terminer en posant un pendentif de perles sur le front




                                       
                                          
















Coiffure Vénitienne (XVI°)





Pendant le règne d'Henry III le dernier des Valois, La France connait une grande liberté des mœurs. Signe de libertinage,, les femmes se coiffaient comme les hommes.
Après un voyage à Venise, les dames de la noblesse Française se mirent à imiter les "bella donna" Italienne.


La coiffure la plus appréciée était construite autour d'un béret muni d'un petit panache. Parfois il n'y avait que le panache et des bandeaux relevés. Dans ce cas on plaçait au milieu du front ou entre les bandeaux un ornement d'étoffe qui devait ressembler à celui des panaches en vogue.


Cette coiffure très à la mode était poudrée et ornée de bijoux.






















Coiffure "La raquette" (XVI°)



Dans la seconde moitié du XVI°, l'art de la coiffure connait en France une évolution décisive. De cette époque datent les plus belles variantes inspirées de la forme de la poire, du cœur et de la raquette




Matériel : Un petit chapeau de paille, un ornement de perles blanches formant une arabesque, de la soie bleue, un rouleau de frisure postiche.


Recouvrir le petit chapeau, les bord ayant été modelés en forme de cœur. Puis poser la soie finement plissée en trois lobes sur la calotte. Chacun des lobes et garni d'un rang de perles blanches. Fixer l'ornement de perles sur le devant.


Exécution : Cette coiffure se réalise sur cheveux longs. Partager les cheveux en deux par une raie médiane de 5 cm, puis faire une séparation circulaire tout autour de la tête. Rassembler les cheveux de cette zone.



Crêper le reste des cheveux et les enrouler autour d'un rouleau de frisure postiche, de façon à former un bandeau assez épais.



Mettre le chapeau La coiffure terminée, le bandeau doit en effleurer le bord.




jeudi 18 octobre 2007

LA COIFFURE EN HISTOIRE XV° XVI°/HAIR'S HISTORY From XV° to XVI° Century




Diane de Poitiers (1499-1566)


Favorite du roi de France Henry II (1519-1589).
FAVORITE LADY
KING OF FRANCE

Elle exerçait à la cours une domination incontestée que même la reine Catherine de Médicis fut contrainte d'accepter en la prenant comme dame d'honneur.


Diane était célèbre par sa beauté, mais aussi par ses intrigues qui visaient à maintenir et accroître son influence sur le roi, qui la nomma bien vite duchesse du Valentinois. très raffinée, elle portait une coiffure en forme de cœur, ornée très simplement de trois perles orientales.


La même coiffure fut portée également par Gabrielle d'Estrées, favorite d'Henry IV.

Matériel : 3 grosses perles.


Exécution : Commencer la coiffure en considérant toute la partie supérieure de la tête. Diviser les cheveux par deux raies partant des deux cotés de la nuque et finissant au tempes.


Crêper et lisser les cheveux compris entre les 2 raies. Une fois le volume désiré, passer au coté.


Partant de la nuque, enrouler graduellement les mèches sur elle-mêmes,en formant un rouleau tout autour du visage qui, sur le front, prendra la forme d'un cœur aux contours bombés.



Compléter la coiffure avec les 3 perles.



                                       


Coiffure Toscane (Fin XV°)
La coiffure toscane à cette époque, était caractérisé par des cheveux tombant dans le dos et liés par un ruban ou ornés de perles et de cordonnets de couleurs. Elle était souvent enrichie d'une chaînette qui passait dans les cheveux descendait en ondulant sur les tempes.
Tout l'esprit de la Renaissance florentine s'exprime dans cette coiffure gracieuse, dans la liberté naturelle du mouvement et dans sa légèreté raffinée.

Matériel : Une petite calotte, passementerie d'argent style ancien, 2 fermoirs, des perles blanches, rang de perles blanches, une queue de 46 cm.
Faire la calotte en damas précieux de soie rose entrelacé de fil d'argent. Orner avec deux rangs de passementerie d'argent ancien et de perles blanches. Sur les cotés terminer la bordure, par deux riches fermoirs et faire retomber sur le front un pendentif de perles.
Exécution: Cette coiffure se réalise sur cheveux longs. Commencer par tracer une raie au milieu du front. Coiffer les cheveux sur les coté en les ondulant a fer. Rassembler ensuite toute la masse des cheveux dans la nuque et faire une tresse volumineuse. Poser la calotte et entrelacer le tresse de fils perlés.




                                                               

                                         

                                   



Simonetta Vespucci -(2 ème moitié du XV°)

Née Cattanéo, Simonetta Vespucci représente dans la Florence de Laurent de Médicis, la plus haute expression de la grâce et de la beauté féminine. Elle fut aimé de Guiliano, le frère de Laurent le Magnifique. Pour elle, Angélo Poliziano écrivit le poème "Les Stances" dans lequel il célébrait la victoire de Guiliano au cours d'un tournois. Elle mourut très jeune, en 1476, et lors de ses funérailles, tout le peuple de Florence et ses plus éminents habitants vinrent la pleurer.
Antonio Pollaiolo la peintre en Cléopâtre, avec des cheveux entrelacés avec art. Elle servit de modèle à Botticelli pour "Le printemps" et la "Naissance de Vénus" ou Simonetta apparaît dans toute sa beauté, enroulé dans les vagues de sa merveilleuse chevelure.
Cette coiffure provient du portrait exécuté par Piero di Cosimo et visible au Musée Condé de Chantilly (France).                                                      


Matériel : Une petite calotte, 1 tresse double de 80 cm, 150 cm de perles, 1 ruban doré (avec fil de cuivre à l'intérieur) de 1 m, 4 tresses de 14 cm, 1 broche + 3 cm de perles. La petite calotte, ou petite coiffe est faîte en tissus lamé argent. La partie postérieure et presque intégralement recouverte par un jeu très élaboré de tresses, de lamé et de satin de couleur.
Exécution : Faire une séparation tout autour de la tête à 10 cm des bordures. Crêper le reste des cheveux, les lisser et les rassembler sur le sommet de la tête, puis poser et fixer la calotte par dessus.
Au milieu du front, faire 2 tresses l'une à coté de l'autre. Sur les cotés, former une 3 ème et 4 ème tresses symétrique. Avec le reste des cheveux des cotés, faire une grosse tresse qui finit dans la nuque, sous la calotte (ajouter des postiches si nécessaire).
Placer les tresses de la calotte en formant des losanges. Passer un collier sous les tresses du front et le faire descendre sur les cotés jusque derrière l'oreille. Fixer la broche au milieu de front.
Au même endroit, introduire un autre rang de perles en "V" qui descendra sur les cotés de la coiffure.
Enrouler un collier autour de la tresse double (la préparer avant). Fixer cette tresse autour de la partie postérieure de la calotte et l'arrêter avec un nœud qui forme un cercle (voir figure). Sur les cotés du cercle, poser une tresse plate. La fixer avec des petites épingles et des perles blanches.
Enfin fixer les grosses perles et le ruban doré rigide, qui partira du sommet en "V" pour finir sur la tresse double en la bloquant.